L'adaptation ou l'inadaptation?
Parfois, on se trouve face à une personne traversant une période d'adaptation difficile. On se demande: suis-je permissif(ve), indulgent(e), autoritaire, sévère, présent ou empathique envers lui?
En fait, lorsqu'une personne se trouve dans une nouvelle situation ou dans un nouveau contexte, l’inadaptation est omniprésente. Quel que soit cet individu seul, accompagné ou surveillé.
À la suite de ma réflexion basée sur le fait d’être présente auprès de cette clientèle durant au moins six semaines ou l'accompagner pour une période déterminée de la journée, je constate qu'elle continue à ne pas collaborer avec une telle, mais un peu ou probablement pas avec une autre. Cela arrive souvent et surtout lorsqu’on rentre en interaction avec cet individu. Par conséquent, c’est comme on est en train d’affecter l’équilibre et le déséquilibre de l’état dans lequel il se trouve. À ce stade, on doit admettre qu’une intervention professionnelle s’avère nécessaire.
Tout d’abord, il est important d'accorder la priorité à évaluer le niveau de convenance chez cette clientèle. Ceci s'explique d’une part, mesurer la différence entre "le potentiel que son milieu ainsi que les situations lui offrent", et d’autre part, "ses capacités, ses difficultés, ses compétences ainsi que ses vulnérabilités".
Ensuite, l'élaboration d'un plan d’intervention s'avère nécessaire afin d'appliquer une activité. Cette méthode adaptée en fixant des étapes, des objectifs clairs, des moyens et des délais permet d'offrir une situation déséquilibrée dynamiquement. L'objectif est d'amener cette clientèle prise avec des difficultés d’adaptation à se mettre en action pour qu'elle puisse chercher une piste de solutions et d’apprentissages possibles.
Comment?
C’est alors d’après le partage de son vécu quotidien, hebdomadaire ou mensuel tel qu’il soit en présentiel, rapporté ou observé. Lorsque ceci est fait lors de situations différentes et dans des contextes diversifiés, on pourrait constater s’il y avait un défi significatif ou pas, dans son milieu proche qui est en lien avec son environnement.
C'est l'intervenant(e) qui va créer des situations de défis significatifs et susciter l’interaction en rencontrant le potentiel adaptatif de l'aidé (sa capacité, ses forces, ses faiblesses, ses besoins, etc.) et son potentiel expérientiel, que lui offrent, son entourage et son environnement.
En résumé, je pourrais conclure que ni l’indulgence, ni la permission, ni l’autorité, ni la présence, ni l’empathie… Aucune de celles-ci ne pourrait être une solution définitive pour aider une personne traversant une période difficile. Mais, il est possible à travers une relation d’aide dans le cadre d'une intervention professionnelle.
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